Le sens de la vie ?
NOTRE BESOIN DE SENS (d’après V. Frankl et l’Approche Pearl)
Une mystérieuse tragédie
Les êtres humains sont confrontés à la souffrance, la culpabilité et la finitude, formant une « triade tragique. »
“La vie n’est qu’un bref éclair de lumière entre deux éternités d’obscurité.“ – Vladimir Nabokov – Autres rivages
“Ce qui donne la lumière doit souffrir. Nous devons aussi dire qu’elle doit durer jusqu’à ce qu’elle brûle, jusqu’à ce qu’elle brûle “ jusqu’à la fin“.” – V. Frankl – le thérapeute et le soin de l’âme
Un sens absent ou incertain, une vie absurde
La logique qui sous-tend notre expérience concrète du monde nous apparaît souvent comme ambiguë ou incompréhensible. Je suis propulsé dans une vie limitée en temps et où d’inévitables souffrances m’appellent, à quoi cela « sert »-il de vivre ? Par sa dimension immersive, la vie semble absurde, un flux chaotique. Toute expérience est en réalité nouvelle et ne peut donc pas être appréhendée sur la base d’un sens “ déjà là”.
Des créateurs avides de sens
Nous aspirons naturellement au sens, et le non-sens génère de l’angoisse. Sans sens et explication, l’inconfort et l’angoisse existentielle ne cessent de grandir.
Le conflit existentiel
Le conflit existentiel découle de la dissonance que vit la personne entre le fait qu’elle est une créature avide de sens et celui qu’elle se trouve projetée dans un univers dépourvu de sens.
Une problématique commune
Nos sociétés sont traumatogènes en ce sens qu’elles encouragent le ralentissement de la recherche de sens. Leur caractère déstructuré, induit par l’accélération des mutations, crée de l’instabilité et donc de l’insécurité.
Les sens donnés
Divers courants intellectuels et philosophiques abordent la question du sens de la vie de manière variée et souvent contradictoire.
La position des existentialistes face aux sens de la vie
L’existentialisme rejette les systèmes qui prétendent avoir des réponses non seulement considérées comme définitives et intemporelles, mais également proclamées comme s’appliquant à tous les êtres humains, qu’ils soient disposés à accepter ces réponses ou non. Chaque homme a une réalité et une vérité différente, rechercher une vérité universelle objective n’a donc pas de sens. Ce dont nous avons le plus besoin n’est pas d’une perspective divine sur la condition humaine, mais d’une perspective humaine.
Sartre ajoute “Toute existence prend naissance sans raison, se poursuit par faiblesse et meurt par hasard.” Nous sommes l’artisan du sens que l’on donne à notre vie : “ je suis condamné à n’avoir d’autre voie que la mienne. (…) et chaque homme doit inventer son chemin.“
Une entreprise complexe
La difficulté, pour celui qui cherche du sens, est d’attribuer un but intelligible à l’existence, qui justifierait les souffrances qui l’accompagnent inévitablement.
“ Ce dont l’humain a besoin, ce n’est pas de vivre sans tension, mais bien de tendre vers un but valable “ – Frankl
La volonté de sens
La motivation fondamentale de l’être humain n’est pas le désir d’éviter la souffrance mais la recherche de sens.
UN DÉFI EXISTENTIEL
Les définitions et les questions autour du “sens”
Les définitions et les questions autour du “sens” désigne à la fois la direction, la signification et la sensibilité (c’est-à-dire la valeur ou la faculté de sentir en soi que telle chose fait sens).
Un défi existentiel
Viktor Frankl écrit « Le sens ultime excède et dépasse nécessairement les limites intellectuelles d’un être humain […]. Ce qui est exigé de l’être humain ce n’est pas, ainsi que l’enseignent certains philosophes existentialistes, d’endurer l’absurdité de la vie, mais plutôt d’assumer l’incapacité dans laquelle il se trouve de comprendre son absurdité fondamentale en termes rationnels. Le Logos est bien plus profond que la logique ».
Deux sens distincts
Il convient de distinguer ce qui relève du sens supérieur et qui ne peut être connu (domaine de la foi) et, de ce qui relève du sens de l’instant et qui peut être choisi (domaine existentiel). Ces possibilités choisies sont liées aux valeurs qui nous préexistent (culture). La part d’initiative de chacun consiste à sélectionner certaines valeurs et à s’orienter dans le monde en fonction de ce choix.
S’interroger sur le sens de sa vie
« A quoi sert ma vie » ou « quelles fonctions a-t elle ? » consiste à trouver les raisons qui nous font trouver acceptable, voir utile, de vivre. Sont concernés les activités et projets que chacun va mettre en place dans sa vie.
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