La transcendance de soi
Simone de Beauvoir
“Il n’est pas tellement important que la vie vaille la peine d’être vécue, ce qui vaut la peine, c’est de se demander si on veut vivre, et dans quelles conditions, car le sens ne se révèle pas ; il se procrée, il s’invente, se forge et s’obtient.”
V. Frankl – le thérapeute et le soin de l’âme
“La vie ne se laisse pas questionner, contrairement à l’idée convenue, nul n’est devant sa vie comme un spectateur devant un spectacle, mais c’est la vie même qui nous interpelle et nous met en demeure de lui répondre”.
Françoise dolto
“La vie n’a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire.
Et si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle va dans tous les sens, et déborde de sens, inonde tout. Elle fait mal aussi longtemps qu’on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre. Si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle est le sens ».
Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?”
Le sens est dans l’unicité
« Les facteurs d’unicité et de singularité sont les éléments constitutifs du sens de la vie humaine. »
“La qualité spéciale de l’être humain, peut se décrire comme référant à notre thèse originale : Être, c’est être différent. “ Nous pourrions aussi la formuler ainsi : Être une personne signifie être absolument différent, absolument autre. L’unicité de chaque individu humain signifie qu’il est différent de tous les êtres humains”. – V. Frankl – le thérapeute et le soin de l’âme
“Chaque personne née en ce monde représente quelque chose de nouveau, quelque chose qui n’existait pas auparavant, quelque chose d’original et d’unique. C’est la tâche de toute personne de savoir apprécier qu’elle est unique en ce monde par son caractère particulier et qu’il n’y a jamais eu quelqu’un de semblable à elle, car s’il y avait eu quelqu’un de semblable à elle, il n’y eût nul besoin pour elle d’être au monde. “ – Le Chemin de l’homme – Martin Buber
“En se noyant dans la masse, l’être humain perd sa qualité la plus intime : la responsabilité. D’un autre côté, lorsqu’il assume la tâche que la société lui confie, l’être humain gagne quelque chose, dans la mesure où cela augmente sa responsabilité. Fuir dans la masse, c’est refuser la responsabilité individuelle.
Seul l’être humain n’est pas déterminé par ses origines ; son comportement ne peut pas être déduit d’un type. Le calcul ne sera jamais fiable ; il y a toujours un reste. Ce reste, c’est la liberté de l’être humain qui consiste à pouvoir échapper aux déterminisme du type ». “ L’unicité de chaque être humain, ainsi que la singularité de toute une vie, sont des constituants vitaux de la signification de l’existence. [..] nous devons alors -par analogie au “ bon “ ou au “ mauvais “ infini de Hegel – Parler d’une bonne et d’une mauvaise unicité. “ La bonne unicité est celle qui est dirigée vers la communauté, pour laquelle une personne possède une valeur significative “.
« L’être humain accède à l’humanité uniquement lorsqu’il a la liberté de s’opposer à l’esclavage d’un type. C’est là qu’il se trouve authentiquement humain, là seulement qu’il « est » authentiquement homme. – V. Frankl – le thérapeute et le soin de l’âme
L’éternel retour
“La découverte du sens” plutôt que “donner du sens”.
L’idée de l’éternel retour est un scalpel. Elle élimine méticuleusement tous les actes que nous accomplissons sans véritablement les vouloir. Il en va ainsi des demi-vouloirs, des désirs hypocrites ou conformistes, des actions dont on s’acquitte par simple confort ou par lâcheté, de toutes ces choses qu’on fait faute de mieux ou en attendant. Il en va de même de ce qu’on ne se permet que parce qu’on croit qu’il s’agit d’une dernière fois : la dernière cigarette, le dernier verre, la dernière fois que je supporte tel ou tel désagrément sans rechigner ou que je me permets telle ou telle lâcheté. L’éternel retour nous enseigne qu’il n’y a jamais de dernière fois, que chaque acte singulier, si insignifiant et passager qu’il soit, reviendra infiniment. Une telle idée m’interdit désormais tout ce que j’admettais ou que je tolérais jusque là en attendant un avenir meilleur, puisque c’est l’instant présent lui-même qui est mon avenir. […] L’éternel retour ne me laisse ainsi d’autre choix que de faire ce que j’aime ou d’aimer ce que je fais.”
“L’idée de l’éternel retour agit comme un coup de fouet qui nous oblige à être créatifs. […] Nous avons le devoir de donner un sens à cette vie, parce que son absence de but et sa répétition mécanique et aveuglent la rendent encore plus insignifiante. Nous sommes contraints de vivre comme des artistes en peaufinant notre existence comme un joaillier, en la remettant mille fois sur le métier, en la perfectionnant, en l’embellissant et en la rendant plus intense et plus enivrante” – s’affirmer avec Nietzsche – Balthazar Thomass
S’engager, une vie riche de sens
“ L’être humain “religieux” : interprète son existence, non seulement en termes de responsabilité individuelle afin d’accomplir les tâches de sa vie, mais aussi comme un être responsable à l’égard d’un pourvoyeur […] Plus il saisit la qualité de la tâche qu’il lui incombe d’accomplir au cours de sa vie, plus sa vie lui paraîtra riche de sens. Lorsqu’au contraire, l’être humain n’est pas conscient de sa responsabilité, il prend la vie comme un simple état de choses. “ – E. Frankl – le thérapeute et le soin de l’âme
Au service de l’humanité
“ La vie humaine n’a de sens que dans la mesure et aussi longtemps qu’elle est vécue au service de l’humanité ”. – Wole Soyinka
“ Rejoignez un tout, travaillez pour lui de tout votre corps et votre esprit. Le sens de la vie se trouve dans l’opportunité que nous avons de produire ou de contribuer à quelque chose qui nous dépasse. Il ne s’agit pas nécessairement d’une famille (bien qu’il s’agisse de la route la plus directe que la nature, dans sa sagesse aveugle, fournisse à l’âme même la plus simple); il peut s’agir de tout groupe susceptible de faire appel à toute la noblesse latente de l’individu et lui offrir une cause à laquelle se consacrer, qui ne se s’achèvera pas avec sa mort [l’aspect essentiel est que cette cause]doit, si elle doit donner du sens à la vie, élever l’individu en dehors de lui-même et faire de lui une pièce collaborant à un schéma plus vaste “. – Durant – On the Meaning of Life, 1932
“ L’altruisme. Faire du monde un meilleur endroit où vivre, se mettre au service des autres, pratiquer la charité : ces activités, bonnes ou justes, permettent à nombre d’entre nous de trouver un sens à leur vie. “ – Irvin Yalom
Créer sa vie comme une Oeuvre d’art
“ Nous voulons sans cesse revivre une œuvre d’art ! C’est ainsi qu’on devrait façonner sa vie, de manière à avoir le même souhait devant chacune de ses parties. Voilà la pensée principale ! “ – fragment posthume de 1881,11 [165] – Nietzsche
Voir la vie comme une aventure, un jeu
“De la même manière que la beauté de l’art nous sauve de la laideur de la vérité, c’est en concevant la vie comme un jeu que nous pouvons supporter son aspect tragique. Dans un jeu, nous acceptons les défaites comme une donnée essentielle sans laquelle il ne vaudrait pas la peine d’être joué. Or le jeu n’est pas pour Nietzsche une simple stratégie humaine pour supporter l’ennui de l’existence. Il est le rythme même de l’univers, le mode d’échange et de transformation de tout ce qui existe. Regarder ces mouvements ludiques avec trop de sérieux, les figer dans une grille d’évaluation, les juger comme s’ils étaient immobiles, c’est alors les défigurer. En rigidifiant ce qui est fluide, on enlaidit les choses, on les caricature en niant leur vitalité. » – S’affirmer avec Nietzsche – Balthazar Thomass
La mort et la souffrance : des gardes fou
“ Pour nous contraindre à être légers, nous avons besoin de supporter un poids très lourd. Car légèreté ne signifie pas dispersion, inattention, inconséquence. Quel sera alors ce poids qui nous obligera à vivre le plus légèrement possible, qui nous contraindra à jouer notre vie avec la plus grande concentration, quelle sera la mise grâce à laquelle nous ne regretterons aucun instant de ce jeu ? “ – S’affirmer avec Nietzsche – Balthazar Thomass
Être amoureux de la vie
“ Sommes nous assez amoureux de la vie et assez insatiable pour demander une nouvelle part de souffrance et de joie, de blessures et de plaisirs, de surprises et de déceptions, d’errances et de retrouvailles ? Tél serait le nouvel être humain, celui qui aurait traversé les épreuves du pessimisme et du nihilisme pour aller à la rencontre d’une nouvelle aurore “ – s’affirmer avec Nietzsche – Balthazar Thomass
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