LA QUÊTE DU BONHEUR

Le mal de notre société

L’homme a tendance à éviter la souffrance et à rechercher le plaisir, le bien-être et le confort. La souffrance est vue comme une « anomalie », le bonheur comme un idéal à atteindre. Seulement cette joie éternelle et durable n’est qu’une illusion.

Vivre n’a jamais été facile, et ne le sera jamais de façon stable ni durable. La souffrance est une expérience universelle, une réalité inhérente à la condition humaine qui ne peut être évitée.

Nos moments de bonheur deviennent une souffrance

Malgré tous nos efforts, la souffrance ne disparaît pas, notre bonheur n’est qu’éphémère. Ne réussissant pas à atteindre ce bonheur éternel, beaucoup tombe dans la souffrance, le désespoir. 

Une course effrénée et nos divertissements

Les rares sentiments de bonheur marquant, de sérénité et de joie absolues, en contraste avec ses récentes expériences de l’ennui et de la routine, suscite chez un individu le désir de vivre une vie remplie uniquement de ces moments de joie.

La personne œuvre alors sans relâche pour assouvir ses objectifs et ses désirs, dans l’espoir que la douleur et la souffrance disparaissent un jour de sa vie pour laisser place à un bonheur durable. 

Selon Schopenhauer, l’homme est animé par ses désirs et ressent de la frustration lorsque ceux-ci ne sont pas satisfaits. Ses désirs comblés appellent à l’élection d’autres projets ou envies faute de quoi l’ennui s’installe. Il suffit souvent d’un rien pour nous faire enrager, à l’inverse quand tout fonctionne « normalement », nous n’avons plus rien devant lequel nous enthousiasmer ou nous indigner. La vie nous semble alors d’un ennui mortel. Nous répondons à cet ennui en nous divertissant, autrement dit en faisant du remplissage.

2 attitudes possibles face à l’illusion du bonheur durable

– Affirmer que la vie n’a pas de sens, puisqu’elle est remplie de douleur et de souffrance.

– Attribuer un sens personnel à l’existence -> un but ou objectif satisfaisant pour prévenir l’apparition d’émotions fortes liées au vide existentiel.