La relationnalité existentielle

par | 7 Août, 2024 | Uncategorized

Nos croyances

Nous avons l’habitude de croire que nous sommes des êtres qui avons une conscience, comme s’il s’agissait d’une chose que nous possédons et qui serait indépendante (séparée) du monde.

Être-en-relation

L’expérience humaine n’est pas celle d’un être isolé, coupé du monde et des autres, mais celle d’un être en rapport avec un monde, avec un contexte, avec des autres, avec une histoire personnelle, avec l’Histoire du monde. Être-en-relation est la condition primaire de notre existence. La conscience est toujours la conscience de quelque chose situé dans le monde. Parler de conscience, c’est parler de lien insécable entre un Être et un Monde.

Le « moi »

C’est par l’intentionnalité (la relation) que nous nous expérimentons nous-même comme sujet conscient. Les notions de « Moi », des « autres » et de « Monde » sont des réflexions que nous construisons à propos de notre expérience relationnelle.

Le « Moi » nécessite l’existence du « Non-Moi ». La conscience fonctionne par contraste. Toute réponse que nous essayons d’offrir à la question, « qui suis-je ? » implique nécessairement les autres. Si je dis que je suis une femme, c’est parce qu’il y a des hommes.

La subjectivité

Le monde est toujours subjectif, « notre » monde individuel. Le réel (l’Etre et ce qui est) est un ensemble non différencié qui est constamment soumis à notre interprétation active. Nous sommes constamment confrontés à un monde caractérisé et défini par les motivations, les intentions et les attitudes que nous choisissons d’avoir et les évaluations que nous choisissons de faire (Ce qui ne veut pas dire que le monde est ce que nous souhaitons qu’il soit).

Chaque chose qu’exprime une personne est la manifestation d’un mode particulier de relation, qui en exclut d’autres et donc impacte la réalité ; La narration qu’une personne entretient à propos d’elle-même et du monde (l’histoire qu’elle se raconte) peut limiter sa capacité à se saisir de son expérience directe ;

L’intersubjectivité est la condition de la subjectivité

Il n’y a rien qui ne concerne que moi, il n’y a rien qui ne concerne que les autres. Chacun influence nécessairement l’autre. Il n’y a pas de personnalité « fixe » : la vie est un flux permanent de co-construction et de re-construction de formes relationnelles.

Interdépendance

Pour faire l’expérience d’une existence pleine, nous avons besoin d’autres consciences qui nous reconnaissent. L’existence humaine nécessite non seulement un monde physique distinct, mais également d’autres êtres humains pour se différencier et être confirmée.

Se sentir coupé du monde

C’est seulement lorsque je réfléchis à mon expérience que je distingue mon “moi/sujet” et le “Non-moi/Objet”. Je peux me sentir alors comme coupé du monde.

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