Le sens de la maladie, de la souffrance ?

par | 28 Août, 2024 | Les conditions de l'existence

POUR QUELLE RAISON TOMBE T-ON MALADE ? 

Être en “santé” est une maladie

Il n’existe pas de santé qui puisse être normalisée, c’est à chacun de faire l’expérience de sa propre vitalité en étant confronté à la douleur ou la souffrance. En faisant l’expérience de notre maladie, nous découvrons notre santé. Nous découvrons au passage que ce que nous avions cru être en santé. Notre état d’être antérieur, était en fait un leurre, une maladie que nous appelions « santé ».

La maladie nous éveille à la vie

Quand nous sommes malades, notre douleur et notre souffrance sont le signe que notre corps se bat pour vivre et survivre. La souffrance nous éveille au désir de vitalité que nous n’aurions pu découvrir si nous n’avions pas eu l’opportunité d’être malade.

Avant d’être malade, notre esprit pouvait être accaparé par l’insatisfaction chronique liée à notre incapacité à vivre à la hauteur de nos idéaux ou à voir l’avènement d’une société conforme à nos souhaits. Malade, nous ne nous perdons plus dans des idéaux lointains, nous prenons conscience de la préciosité de vivre.

La douleur est un messager

La douleur est nécessaire à notre survie. Elle sert de signal d’alarme. Combattre la douleur sans se préoccuper du sens de cette douleur revient en quelque sorte à décapiter le messager qui nous prévient d’un danger.

Éviter la souffrance, augmente notre souffrance

En nous éloignant de toute souffrance, nous devenons beaucoup plus sensible au déplaisir. Nous avons alors très facilement l’impression de souffrir dès que nous sommes simplement frustrés. La cause de nos souffrances est très souvent la conséquence des habitudes de vie que nous développons pour éviter la souffrance et chercher le plaisir.

Se préserver de la souffrance, réduit la voie du plaisir et du bonheur

Notre capacité à éprouver du plaisir est directement proportionnelle à notre capacité à accepter la souffrance. Le plaisir et la souffrance sont les deux facettes d’une même pièce. Comment l’être aimé pourra-t-il toucher votre cœur si entre lui et vous est maintenu en place le bouclier qui vise à vous protéger de toute souffrance potentielle ?

La souffrance amplifie notre bonheur

Le bonheur de celui qui connait le malheur est plus intense, plus riche, plus précis et en même temps plus précieux. C’est parce que nous avons su souffrir et être malheureux que nous savons goûter au plaisir et expérimenter le bonheur.

Nos plaisirs les plus grands contiennent une part de souffrance

Ce paradoxe s’explique tout simplement par le fait que la décharge d’une pression ou d’une anxiété accumulée soulage. Ce soulagement s’ajoute au plaisir ressenti.

La véritable souffrance

La souffrance est souvent liée aux questions profondes sur le sens de la vie, la mort, la liberté et la responsabilité. La véritable souffrance qui se cache au cœur de l’homme est celle qui est provoquée par l’absence de sens. La difficulté pour l’homme n’est pas tant la souffrance qui accompagne nécessairement son existence, mais la faculté de distinguer le sens de la souffrance. Son problème est de ne pas réussir à répondre à ces deux questions : « Pourquoi est-ce que je vis ? » et « Pourquoi est-ce que je souffre ? ». Sa difficulté est d’être plongé dans le chaos, de naître sans consigne ni trajectoire tracée et d’avoir comme unique horizon un devenir (évoluer, avancer et mourir).

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