Les vertus de l’échec

par | 7 Août, 2024 | Uncategorized

SELON LES EXISTENTIALISTES

Une culture de l’échec

Avoir échoué, en France, c’est être coupable. Aux Etats-Unis, c’est être audacieux. Avoir échoué jeune, en France, c’est avoir échoué à se mettre sur les bons rails. Aux Etats-Unis, c’est avoir commencé jeune à chercher sa propre voie.

Devenir l’échec

Ne t’identifie pas : ne confond pas « avoir raté » et « être un raté ».

L’échec n’est pas celui de nos personnes, mais celui d’une rencontre entre un de nos projets et un environnement.

Une vérité éronnée

Une très grande série de succès ne prouve aucune vérité, quand souvent l’échec d’une seule vérification experimentale en créer une.

Qu’une théorie soit vérifiée par une expérience ne prouve pas qu’elle est vraie : l’expérience qui l’invalidera n’a peut être pas encore été réalisée.

Un cul de sac

– Le sentiment d’injustice n’apporte rien. Pire : il peut entraver notre action ou notre réaction. Nous avons cette liberté de ne pas ajouter au réel, à la difficulté ou à l’échec, cet inutile sentiment d’injustice. La vie est juste la vie, c’est bien assez: elle n’a pas besoin d’être juste pour être digne d’être vécue.

– La question n’est pas de savoir si c’est juste ou injuste, mais si nous pouvons ou non en tirer une sagesse. Si nous pouvons nous appuyer dessus pour construire autre chose.

L’échec est source d’apprentissage

C ‘est en se trompant qu’on apprend. C’est quand « ça ne marche pas » que nous comprenons un peu plus comment ça marche.

Il faut avoir échoué pour comprendre ce qu’il y a d’intense dans la simple joie de vivre, et de miraculeux dans la beauté du monde.

L’échec est un trésor

– Nos échecs sont des butins, et parfois même de véritables trésors. Il faut prendre le risque de vivre pour les découvrir, et les partager pour en estimer le prix.

– Ils offrent un temps d’arrêt, d’examen, de retour sur soi ; Ils nous offre la chance d’arrêter d’avancer. 

– Il n’y a pas une vertu de l’échec, mais plusieurs : 

Il y a les échecs qui induisent une insistance de la volonté, et ceux qui en permettent le relâchement, les échecs qui nous donnent la force de persévérer dans la même voie, et ceux qui nous donnent l’élan pour en changer.

Il y a les échecs qui nous rendent plus combatifs, ceux qui nous rendent plus sages, et puis il y a ceux qui nous rendent simplement disponibles pour autre chose.

L’échec est une nécessité

Une sagesse peut être enfantée par l’échec quand le succès, lui, ne produit au mieux qu’une ivresse.

Le risque le plus grand est de ne pas essayer

Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. « L’action, et seule l’action, libère de la peur ».

« Deviens ce que tu es », personne ne le fera pour toi. Essaie au moins, car même si tu échoues, tu auras réussi: tu échoueras d’une manière qui ne ressemble qu’à toi. Il n’y a pas de risque plus grand que de ne pas essayer, et de voir venir la mort sans savoir qui on est ».

Être existentialiste ?

Être existentialiste, c’est penser qu’une vie ne suffira de toute façon pas à épuiser tous les tous les possibles. Reste à ne pas trop passer à coté d’eux.

Etre existentialiste, c’est redouter que le succès dans une voie ne nous y enferme, et nous conduise jusqu’au terme de notre vie sans savoir qui nous sommes. Contre la vision habituelle, c’est valoriser l’échec comme ouverture du champ des possibles : échouer plus, finalement, c’est exister davantage.

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